Ahmed Ouyahia, chargé par le président Bouteflika de mener les consultations autour de la révision constitutionnelle, a estimé ce vendredi 20 juin que l’appel à une période de transition constituait la « forme d’opposition la plus dangereuse ». « L’option d’une période de transition brandie par ceux ayant préféré boycotter ces consultations se veut l’une des plus dangereuses formes d’opposition à l’appel de la présidence de la République à la participation au dialogue sur la révision constitutionnelle », a indiqué le directeur de cabinet de la présidence, lors d’une conférence de presse animée à Alger.
« L’Algérie d’aujourd’hui est un État aux institutions démocratiques où le peuple choisit ses dirigeants tous les cinq ans, comme fut le cas le 17 avril 2014 », a-t-il affirmé, non sans rappeler que « le pays avait auparavant payé un lourd tribut aux surenchères et manœuvres politiques à l’origine de plusieurs années d’une terrible inertie ». À la question de l’appel de certaines personnalités, comme Mouloud Hamrouche, à associer l’armée dans la transition, Ahmed Ouyahia a estimé que « l’ANP, digne héritière de l’Armée de libération nationale (ALN), assume une responsabilité constitutionnelle clairement définie et ne saurait être au service de manœuvres politiques ».
Concernant le retour de l’ex-FIS, Ahmed Ouyahia s’est voulu ferme. « Je vous confirme qu’il n’y aura pas de retour du FIS dissous », a-t-il dit. Il a ajouté qu’il « partageait les mêmes visions politiques » avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui a eu déjà à s’exprimer sur le sujet.
Au total, 75 partenaires représentant des partis, des personnalités et des membres de la société civile ont été jusque-là reçus à la présidence, a révélé Ouyahia.