Le bloc-notes de Ghani Gedoui

Opposition – décomposition

Quand on me parle d’opposition en Algérie, je m’éclate. Je ne peux pas m’empêcher de rire. Même mon chien Mehdi n’arrête pas de rire en aboyant : « Chatouille-moi pour que je ne rigole plus ». Les chiens, voyez-vous, sont différents des humains. Leurs rires sont des pleurs d’un genre particulier. Ils rient de la bêtise, enfin je veux dire qu’ils pleurent. Je me perds ? Vous avez raison, mais comme vous avez compris j’ai, en fin de compte, raison. Au risque de faire rire Mehdi, quand je vois réuni au sein de la coordination Hamrouche qui fait « bisous bisous » à l’armée, Benflis qui ne l’embrasse que pour mieux la mordre, Sadi qui flirte ouvertement avec les ex du FIS, je me dis que cette opposition dans une coordination est faite pour se décomposer. Au moins, elle produirait des vers si tant est qu’elle produise quelque chose. Composée de vieux chevaux sur le retour, cette coordination est cimentée par la détestation du Président. Je leur dis, enfin je dis à ce qui ressemble à des démocrates : hé les gars, votre ennemi ce n’est pas le Président, ni Sellal. Votre ennemi, ce sont les Islamistes en costume et de toute obédience aux côté desquels vous étiez assis en train de faire des mamours. Le jour où ils prendront le pouvoir vous n’aurez même pas le loisir de vous réunir. Vous serez morts avant. Et décomposés comme pas possible. Il restera de vous des vers. Une pitoyable trace sur cette belle terre d’Algérie.

One, Two, Tree, Viva l’Algérie

Aujourd’hui, c’est le jour tant attendu. On verra ce que l’Équipe nationale a dans le ventre. Vous voulez un pronostic ? Vous resterez sur votre faim ! Je n’en donnerai aucun. Je n’ai pas l’âme d’une liseuse de marc de café, ni de cartomancienne encore moins de journalistes sportifs qui savent mieux que l’entraineur comment gagner un match, avec quelle tactique et avec quels joueurs. Voulez-vous que je vous le dise ? Ils me font marrer les journalistes sportifs. En fait les journalistes tout court, surtout ceux qui se prennent au sérieux et qui s’intronisent, à force d’ancienneté, analystes, éditorialistes et chroniqueurs. Mais qu’avez-vous fait dans votre vie les gars, qu’avez-vous écrit pour décider de tout, pour juger et trancher ? La modestie n’étant pas une vertu de journaliste, l’humilité non plus, il faudrait penser à organiser des formations pour « certaines grandes plumes » qui n’ont de grand que le nom, et la prétention. J’ai un ami Botswanais qui murmure à chaque interlocuteur imbu de lui-même qui se la joue grave : « Hey mec, combien de livres avez-vous écrit ? », manière de le ramener à plus d’humilité. Mais ne nous égarons pas à parler de choses insignifiantes. Aujourd’hui, à 17h, le plus important pour les Verts est de se donner à fond, de sortir leurs tripes. Qu’ils gagnent ou perdent importe peu. Non, ça n’importe pas peu. Il faut qu’ils gagnent même face aux Diables rouges. Les belges aiment les frites ? Faisons-les frire mes frères…

Boudiaf, Abdelmalek de son prénom

Il bouge dans tous les sens, faisant bouger les lignes. Et c’est un miracle dans un secteur sinistré où les plaintes des moribonds n’étaient entendues par personne. Fils de N’gaous, ville située à mi-chemin entre Batna et Biskra, Boudiaf a hérité de sa région une capacité d’endurance et une ténacité proprement étonnante qui commencent à avoir raison de l’inertie et de la bureaucratie de ce secteur si sensible qu’il n’admet aucun retard, ni aucune défaillance. On me raconte que l’homme n’est pas dénué de cœur dès lors qu’il a envoyé pour des soins à l’étranger une fillette démunie dont le père l’a sollicité par écrit. C’est un geste qui rassure et touche les cœurs. Mais le plus important est de voir grand pour le secteur, de bâtir des hôpitaux dignes de ce nom, pour que 50 ans après l’indépendance les Algériens puissent se soigner chez eux. Et non plus seulement mourir.  Deux mots. J’ai beaucoup apprécié sa mise au point où il précise que c’est la France qui doit du pognon à l’Algérie et non le contraire. Même si elle est venue avec un peu de retard, elle est la bienvenue cette précision qui prouve que nos ministres ne sont pas comme la grande muette (qui communique en fait) : ils parlent quand ils ont quelque chose à dire.


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