Contribution. Le dromadaire est bien la source de l’infection humaine au virus corona

coronavirus

Depuis son apparition à Jeddah, en juin 2012, chez un homme de 60 ans, le MERS-CoV (Middle East Respiratory Syndrome Coronavirus infection)  est l’objet d’une véritable traque internationale. Cette traque très difficile -marquée par des tensions entre l’Arabie Saoudite et la communauté scientifique internationale – a permis de lever le voile sur l’un des mystères de cette infection jusque-là inconnue à l’homme : comment le virus corona dont la chauve souris – vraisemblablement le réservoir- est arrivé jusqu’ à l’homme ?

Dans un papier publié dans l’édition électronique de la célèbre revue américaine, le “ New England Journal of Medicine” , datée du 5 juin 2014, des chercheurs saoudiens révèlent que grâce à l’empreinte génétique  du virus , qui a tué un homme en novembre dernier, ils ont pu établir le lien avec le dromadaire.  Avant son hospitalisation, cet homme de 44 ans a soigné ce dromadaire qui avait le nez qui coulait, et dont les secrétions se sont avérées par la suite porteuses d’un virus corona.  La séquence génétique de ce virus était identique à celle qui a infecté cet homme et a conduit à son décès, confirmant ainsi la transmission du dromadaire vers l’homme.  Les 8 autres dromadaires que possédait la victime et sa fille ont été également infectés, mais sans développer les signes et symptômes de la maladie.

L’Arabie saoudite vient de revoir à la hausse le taux de mortalité causé par l’infection par le  MERS-CoV de 33% à 41%. Depuis 2012, 688 nouveaux cas ont été recensés, dont 282 en sont morts, et 53 sont encore hospitalisés. Dans notre pays,  2 cas de MERS-CoV importés d’Arabie Saoudite ont été détectés jusqu’à présent. Il faut également ajouter qu’aucun médicament antiviral existant n’est efficace contre ce virus. C’est dans ce contexte hautement périlleux que nous signalions déjà dans une tribune  publiée dans Le Quotidien d’Oran du 10 octobre 2013, et avant le rush de nos compatriotes pour la Omra du mois de Ramadhan, que des décisions avant tout politiques devraient être considérées  afin d’épargner à notre pays un nouveau problème dont il n’a pas besoin.

Dr Abderrezak Bouchama


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