Pour la première fois depuis le début du conflit, la société d’impression d’Alger (SIA) réagit aux « interprétations » liées à la suspension du tirage du quotidien El Fadjr. Dans un communiqué rendu public ce mercredi 4 juin, la SIA explique : « La presse nationale s’est faite l’écho, ces deux derniers jours, de la suspension de tirage d’un quotidien national en lui donnant une interprétation autre que celle ayant présidé au recours à cette mesure ». « En réalité les motivations de cette suspension sont d’ordre strictement commercial », ajoute l’entreprise publique.
La SIA cite une décision de justice « prononcée en sa faveur le 09 juillet 2013 par le tribunal de Sidi M’hamed puis confirmée par la Cour d’Alger, le 23 mars dernier ». « Cette situation, préjudiciable d’abord pour l’imprimeur, est le fait de l’éditeur ; en l’occurrence El Fadjr, et dont ses dettes se sont accumulées pendant plus d’une décennie pour atteindre, aujourd’hui, plus de soixante-dix-huit millions de dinars (78 000.000 DA) », affirme l’entreprise.
Pour elle, les « allégations de la Directrice d’El Fadjr autour d’un supposé jugement en référé sommant la SIA de reprendre le tirage de ce titre sont infondées ». La SIA souligne d’ailleurs que ce quotidien « continue d’être imprimé à Oran et Constantine, par des imprimeries publiques (SIO, SIE), avec lesquelles il n’existe pas de litige ».
Dimanche, la Société d’impression d’Alger a décidé de suspendre le tirage du quotidien El Fadjr jusqu’au paiement de ses dettes.
