Le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, défend son fils, au cœur d’une polémique, après avoir obtenu un logement AADL à Alger. « Mon fils a une carte de vote et une résidence à Alger », a assuré M. Zoukh dans une interview publiée ce mardi 27 mai sur le quotidien arabophone Echourouk. « Moi et tous les membres de ma famille avons changé de résidence et obtenu une carte de vote de façon automatique dès ma nomination », a-t-il tenu à préciser.
Jeudi, le quotidien Ennahar rapportait que Hamza Zoukh, fils du wali d’Alger, a obtenu un logement AADL en dehors de son lieu de résidence, ce qui est une violation des procédures mises en place par l’Agence pour l’octroi de logements.
M. Zoukh affirme que son fils s’est inscrit au programme AADL et a obtenu un logement en tant que citoyen qui touche plus de 24 000 dinars par mois. « Il a certes eu des facilitations, mais cela ne veut pas dire qu’il a volé. Je pouvais bien lui donner un logement social si j’avais eu l’intention », a-t-il avoué. « Si mon fils était un entrepreneur, il aurait pu construire une villa et ne cherchera pas après un logement social », a-t-il précisé après avoir nié son implication dans l’attribution d’un projet de revêtement des trottoirs avec de la pierre dans la wilaya de Médéa à une entreprise appartenant à son fils.
Pour ce qui est de la carte de vote exigée aux habitants des bidonvilles pour bénéficier d’un logement social, le wali affirme que « c’était une blague ». « Après avoir terminé une visite sur le terrain à Alger, je suis monté dans le bus avec des journalistes et je leur ai parlé de l’importance de sensibiliser sur les élections pour assurer la sécurité du pays. Un journaliste m’a demandé : qu’en est-il des citoyens qui ne votent pas ?’ Et je lui ai répondu en plaisantant : celui qui ne vote pas n’aura pas de logement », a-t-il raconté en ajoutant qu’il était surpris par l’ampleur prise par cette blague.