Le RCD dénonce l’instrumentalisation de la justice contre l’un de ses cadres à Ghardaïa

Le RCD a dénoncé et condamné, ce mardi 27 mai, une « énième instrumentalisation de la justice par les services de sécurité » concernant la présentation de l’un de ses cadres devant le procureur de la République à Ghardaïa. « Nacer Eddine Hadjadj, secrétaire national à l’urbanisme et à l’aménagement du territoire du RCD et ancien P/APC de Berriane, illégalement destitué par le ministère de l’Intérieur en 2009, a passé la nuit du 26 au 27 mai 2014 au commissariat de cette ville », a indiqué le parti dans un communiqué.

M. Hadjadj « a été présenté devant le procureur de la République, ce matin, sous l’accusation d’incendie de véhicule avec cocktail Molotov en date du 24 janvier 2014 au 25 janvier 2014 », a-t-il ajouté.

Sauf que M. Hadjadj a un alibi en béton, selon le RCD. Il était, le 24 janvier dernier, en déplacement à Alger pour « participer à la réunion du Conseil national du RCD », affirme ce parti, ajoutant que cette réunion au cours de laquelle Nacer Eddine Hadjadj avait même « présenté une communication sur les événements de Ghardaïa » a été couverte par la presse. « Tard dans la soirée, il avait  pris contact avec les dirigeants de la ligue des droits de l’Homme pour les alerter sur la tragédie que vivait le M’zab. C’est au demeurant chez le président de cette ligue qu’il avait passé la nuit du 24 au 25 janvier à Alger », a assuré le RCD.

Pour ce parti, « ce grossier abus vient rappeler que la neutralisation du DRS, si elle est bienvenue dans son principe, reste dans les faits une illusion ». « Le système algérien reste de nature et de pratiques policières », accuse le RCD qui reproche à un pouvoir « aux abois » de s’acharner « sur l’opposition, notamment les partis membres de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique ».

Assurant Nacer Eddine Hadjadj, sa famille et les victimes de « l’autoritarisme », au M’zab et dans toutes les régions d’Algérie de « sa totale solidarité », le RCD ajoute que les « violations de la loi, les abus d’autorité sont souvent les manifestations de l’affolement des régimes autocratiques dépassés par l’Histoire ».


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