Ali Benflis a qualifié, ce lundi 26 mai, de « hâtif » le feu vert du président Abdelaziz Bouteflika à l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste en Algérie. « Refusant, par principe, de m’engager sur la voie du procès d’intention, je ne peux, néanmoins, manquer au devoir de sensibiliser notre opinion publique au sujet d’une décision hâtive dont les conséquences pourraient se révéler désastreuses des points de vue économique et écologique pour notre pays », écrit-il dans un communiqué rendu public ce lundi 26 mai.
Mercredi, lors de la réunion du Conseil des ministres, le président Bouteflika avait donné son accord pour l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste. Cette décision, estime Benflis, se fonde sur des informations incertaines. « J’observe que même le Haut conseil de l’énergie n’a pas été consulté sur ce sujet », déplore-t-il.
Au lieu d’élaborer une véritable stratégie de transition énergétique et de penser, sans plus tarder, aux voies et moyens garantissant une véritable diversification de notre économie, les pouvoirs publics ont, souligne le communiqué, « comme à l’accoutumée choisi les solutions de facilité ». « Ceci est une tentation du court terme, qui fait courir le risque d’hypothéquer gravement notre avenir en termes de développement durable », dénonce Ali Benflis.
Pour le candidat malheureux à la présidentielle du 17 avril, les pouvoirs publics ignorent le débat qui agite de nombreux pays sur le gaz de schiste en termes de rentabilité, de protection d’environnement et fait encore plus grave pour l’Algérie en termes de préservation de nos ressources hydriques.
Benflis appelle à l’instauration d’un véritable débat national impliquant tous les acteurs concernés et faisant appel aux experts « dans l’objectif d’éclairer la décision sur un sujet aussi déterminant pour l’avenir de la Nation ».
