Bac : les craintes des parents et des élèves

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À l’approche de l’examen du baccalauréat, parents et élèves partagent les mêmes inquiétudes, affirme Khaled Ahmed, président de l’association des parents d’élèves. Des craintes justifiées, selon M. Ahmed qui pointe du doigt la situation « critique » que vit le secteur de l’éducation.

La première inquiétude des parents et des élèves est liée aux perturbations des cours, engendrées par les grèves répétitives des enseignants depuis plusieurs années. « Depuis 2003, les cours connaissent chaque année des perturbations de plusieurs semaines, ce qui perturbe les élèves », précise Khaled Ahmed. Selon lui, ces grèves ont conduit à la mise en place du « seuil ». Mais cette solution « ne règle pas réellement la situation ».

Le président de l’association des parents d’élèves trouve « dommage pour le secteur de l’éducation que les enseignants pensent aux augmentations de salaires avant de penser à l’avenir des élèves ». Il espère que la nouvelle ministre de l’Éducation trouvera une solution pour les grèves répétitives des syndicats de l’enseignement « le plutôt possible ».

Autre inquiétude majeure, notamment pour les parents : l’exclusion des élèves qui échouent au Bac. « La majorité des élèves qui échouent n’a pas le droit de redoubler l’année », explique Khaled Ahmed, qui trouve que les conseils de classe, chargés de prendre cette décision, sont « trop sévères ». Le président de l’association des parents d’élèves ne comprend pas qu’un élève soit exclu de son établissement scolaire en cas d’échec au Bac. « Comment voulez-vous que les parents réagissent dans ce cas ? Quel sera l’avenir de l’élève exclu ? », s’interroge-t-il. « C’est un vrai cauchemar pour les parents », ajoute-t-il.

La fuite des sujets de l’examen représente, également, la troisième grande inquiétude. « Nous espérons qu’il n’y aura aucune fuite des sujets pour que l’examen garde sa crédibilité », souhaite notre interlocuteur.

Le bon déroulement de l’examen constitue, en outre, un autre élément qui préoccupe les bacheliers et leurs parents. « Nous demandons, par le biais de votre journal, à ce qu’il n’y ait pas plus de deux à trois surveillants par classe », exhorte Khaled Ahmed. « Mettre au-delà de trois surveillants pourrait perturber la concentration des élèves », argumente-t-il.


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