La Coordination pour les libertés et la transition démocratique a confié à Abdellah Djaballah, président du parti El Adala, la mission de convaincre les deux anciens chefs du gouvernement, Mouloud Hamrouche et Ali Benflis, de prendre part à la conférence nationale prévue pour le 7 juin. Des sources proches de la Coordination ont indiqué à TSA que le chef islamiste a rencontré le candidat à la présidentielle du 17 avril au début de ce mois : « Djaballah s’est entretenu personnellement avec Ali Benflis. Les deux hommes ont bien évidemment passé en revue la situation politique complexe qui prévaut dans le pays. De son côté, le président du parti El Adala a insisté auprès de l’ancien chef du gouvernement sur l’importance de sa présence à cette conférence ».
Djaballah a-t-il réussi sa mission ? Selon nos sources, Ali Benflis n’a pas donné une réponse définitive, mais Djaballah « est sorti optimiste de cette rencontre ». Benflis aurait affiché sa disponibilité à prendre part à toute initiative de sortie de crise. Ce qui est en soi une très grande avancée.
Les membres de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique avaient déjà rencontré, dimanche 27 avril, Ali Benflis. S’ils ont fait le même constat sur la situation du pays, les deux parties n’avaient pas réussi à se mettre d’accord sur la démarche à suivre pour amorcer un changement en Algérie. En fait, Benflis veut « un retour à la légitimité » qui ferait de lui le président de l’Algérie, alors que pour la Coordination, les élections présidentielles sont un non-événement.
Dimanche dernier, Djaballah a tenu une deuxième rencontre avec Mouloud Hamrouche. « Hamrouche n’a pas dit non, mais il a affiché son souhait de voir cette conférence rassembler toutes les forces politiques du pays afin de donner à cette initiative un sens et un poids politique », expliquent nos sources.
