Les membres de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLT) ont rencontré, hier jeudi, deux membres de l’ex-FIS (Kamel Guemazi et Ali Djeddi) dans le cadre de la préparation de la conférence nationale pour la transition.
Dans un communiqué publié ce vendredi 9 mai, la coordination évoque une convergence des points de vue autour du « diagnostic de la situation qui prévaut en Algérie et des dangers qui la guettent à cause de la domination de la corruption et de la médiocrité et de l’interdiction des libertés par le pouvoir ».
Les membres de la CNLT et les deux anciens cadres du FIS dissous « se sont mis d’accord sur la nécessité d’un changement pacifique et ont discuté de la conférence nationale pour la transition démocratique que toutes les parties considèrent comme un projet important et positif », selon le même communiqué.
La rencontre entre les membres de la CNLT et les deux anciens responsables de l’ex-FIS a duré près de trois heures, selon Sofiane Djilali, président de Jil Jadid et membre de la coordination. « Il y a convergence sur beaucoup de points pour aller ensemble à la conférence nationale », souligne-t-il en précisant que la coordination a rencontré Kamel Guemazi et Ali Djeddi en tant que personnalités nationales et non en tant que représentants du FIS dissous. « Il est nécessaire de régler, à un moment donné, cette situation. Je veux dire l’exclusion d’une partie de la population ».
Au cours de leur réunion, les deux anciens du FIS « étaient toujours en position de victime », indique M. Djilali qui ajoute. « De notre côté, on a expliqué qu’il fallait dépasser cette situation et qu’il ne fallait pas recréer les conditions des années 1990 ». Pour lui, certaines parties « voient d’un très mauvais œil qu’il y ait un rapprochement de l’ensemble de l’opposition ».