Human Rights Watch (HRW) a appelé, ce vendredi 2 mai, les autorités algériennes à « libérer immédiatement » Mohamed Kadi et Moêz Benncir arrêtés par la police lors d’une manifestation du Mouvement Barakat !
Le militant de RAJ, Mohamed Kadi, et le ressortissant tunisien, Moêz Benncir, sont accusés d’« attroupement non armé et illégal nuisant à l’ordre public en vertu des articles 97 et 98 du Code pénal algérien qui entraîne une peine pouvant aller jusqu’à un an de prison », précise l’organisation.
Les deux personnes arrêtées le 16 avril lors d’une manifestation de Barakat ! à Alger sont en détention à la prison de Serkadji.
« À maintes reprises, les autorités algériennes utilisent des lois répressives pour poursuivre ceux qui expriment simplement une dissidence pacifique », a déclaré Eric Goldstein, directeur adjoint du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord à HRW.
« Les autorités ont pris pour cible et de harceler les défenseurs de la démocratie affiliés au mouvement Barakat ! », a-t-il ajouté.
L’ONG rappelle que les autorités algériennes ont réprimé, au cours de ces dernières années, les manifestations pacifiques notamment « en utilisant des techniques préventives » dont l’arrestation des organisateurs à l’avance.
« Plusieurs militants des droits de l’Homme et les dirigeants syndicaux ont fait face à des accusations liées à l’exercice pacifique de leur droit de se réunir ou de leurs expressions de soutien pour les grèves et les manifestations », dénonce HRW.
L’organisation estime également que le gouvernement algérien devrait « rapidement annuler l’interdiction générale de manifestations à Alger datant de 2001 et de modifier la loi de 1991 sur les réunions et manifestations publiques et le Code pénal ». « Les changements devraient exclure toute possibilité de poursuites pénales pour avoir participé à des rassemblements pacifiques », souligne-t-elle.