Révision de la Constitution : les consultations politiques confiées à Ouyahia

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Retour en force à la gestion des affaires politiques pour Ahmed Ouyahia. L’ancien Premier ministre, devenu chef de cabinet du président Abdelaziz Bouteflika, aura la mission de diriger les consultations politiques sur la révision de la Constitution, a-t-on appris de source sûre. « Le choix de mener les consultations avec les partis politiques, la société civile et les personnalités nationales, sur la révision de la Constitution est tombé sur Ahmed Ouyahia », souligne notre source.

M. Ouyahia, destitué de la tête du RND par un mouvement de redressement, reprendra de zéro les consultations politiques sur la révision de la Constitution, déjà menées en 2011 par Abdelkader Bensalah. Le travail effectué par le président du Conseil de la Nation et actuel secrétaire général du RND se retrouve donc à la poubelle.

La désignation d’Ouyahia pour mener ces consultations peut être interprétée comme un signe de confiance ou une volonté de récompenser « le commis de l’État » qui a mené une campagne électorale en faveur de Bouteflika lors de la présidentielle, malgré son éviction plusieurs mois auparavant du gouvernement et de son parti.

Ouyahia ne se contentera pas de diriger le cabinet du président élu. Sa première mission consiste à réussir un pari qui s’annonce d’ores et déjà compliqué. Convaincre l’opposition de s’associer au dialogue en vue d’élaborer « une Constitution consensuelle ». Mission d’autant plus difficile, puisque elle intervient au lendemain d’une élection discréditée par la majorité de la classe politique et boycottée de la part de 50% des Algériens.

Le choix d’Ahmed Ouyahia reflète aussi un changement dans la gestion des affaires par le président Bouteflika. Affaibli par sa maladie, le chef de l’État concède ce privilège à Ouyahia. Pourtant, lorsque ce dernier était à la tête du gouvernement, il n’avait pas les mains libres pour le diriger.

Ouyahia sera appelé à gérer le dossier « le plus important » et le plus attendu de ce quatrième mandat, la nouvelle Constitution. Les discussions seront entamées « à partir de la semaine prochaine et s’étaleront sur un mois », précise notre source. La nouvelle Constitution devra être soumise au Parlement durant sa session d’automne pour adoption.

 


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