Pendant plusieurs semaines en 2011, des partis politiques, des personnalités nationales et des experts ont été consultés, approchés et sollicités pour le projet de révision de la Constitution. La commission présidée par Abdelkader Bensalah a rendu ses conclusions et une équipe de juristes et d’experts a été installée l’année dernière pour rédiger le projet d’une nouvelle Constitution. Après plusieurs mois de travail, elle a rendu son projet l’automne dernier.
Mais voilà que le Président, qui a entamé hier officiellement son quatrième mandat, décide d’effacer tout et de reprendre le dossier à zéro. Dans une déclaration à TSA, Amar Saâdani, secrétaire général du FLN atteste que « des discussions seront lancées très prochainement avec la classe politique, la société civile et les personnalités nationales en vue de débattre de la nouvelle Constitution ».
Quel sort sera réservé aux rapports des deux commissions Bensalah et celle des juristes ? Pour M. Saâdani, les travaux de ces deux commissions sont « caducs ». Ils relèvent désormais « du passé ». « Oui, on peut dire que le travail effectué par la Commission présidée par Abdelaker Bensalah et la Commission technique ne sera pas pris en compte dans l’élaboration de la nouvelle Constitution », poursuit-il.
La raison ? Amar Saâdani pense que le Président ne fait là que répondre à « une revendication de l’opposition qui a estimé avoir être écartée et non consultée par le pouvoir sur cette question ». « L’opposition a reproché au Président de vouloir se tailler une Constitution sur mesure. Alors, l’occasion sera donnée à ces formations, dans le cadre de ce dialogue, pour présenter leurs propositions ». En cas de boycott, « l’opposition assumera ses responsabilités », avertit-il. Mais que l’opposition participe ou non à ce dialogue, Amar Saâdani affirme que la nouvelle loi fondamentale verra le jour « à la rentrée ».
