Une délégation du mouvement Barakat a adressé, ce mardi 29 avril, un courrier au président du Conseil constitutionnel pour demander l’application de l’article 88 de la Constitution contre Abdelaziz Bouteflika.
« Le mouvement Barakat vous saisit en votre qualité de président d’une institution habilitée légalement à veiller à l’application des lois et leur adéquation avec la Constitution. On vous appelle à appliquer l’article 88 de la Constitution (déclaration de l’état d’empêchement, NDLR) », écrit le mouvement dans le courrier adressé à Mourad Medelci. « Le Mouvement Barakat vous fait porter la responsabilité historique devant Dieu, le peuple et les générations futures. Il vous demande de veiller à l’application effective de cet article », ajoute-t-il.
Selon Amira Bouraoui, leader de Barakat, une délégation du mouvement s’est déplacée, ce mardi, au Conseil constitutionnel mais elle a été empêchée d’y accéder. « Un policier nous a demandé de l’envoyer par courrier et qu’elle sera traitée. C’est ce que nous avons fait. Et nous avons remis des copies à tous les policiers qui étaient présents devant le siège du Conseil constitutionnel », souligne-t-elle.
Dans son courrier, Barakat argumente sa demande en évoquant « l’état de santé difficile » du président Bouteflika. Le mouvement revient notamment sur le jour du scrutin quand le Président est apparu, selon lui, « incapable » d’« accomplir son devoir électoral » ou sur sa prestation de serment « quand il n’a pas pu lire l’intégralité de son discours ».