La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH – aile Zehouane) a dénoncé, ce lundi 21 avril, la « répression et l’interdiction » des marches commémoratives du 34e anniversaire du Printemps berbère en Kabylie. L’organisation appelle à la « libération et l’acquittement de tous les jeunes arrêtés à Bejaïa et à Tizi Ouzou » et « appelle au respect des libertés et des droits de l’Homme, dont la liberté de manifestation et d’organisation ».
Dans son communiqué, le bureau local de la LADDH évoque 80 arrestations à Bejaïa après les « échauffourées qui ont eu lieu devant la wilaya ». « Le bureau de la LADDH à Bejaïa vient d’être informé qu’il y a 80 personnes arrêtées, hier après la marche du 20 avril à Bejaia, et suite aux échauffourées qui ont eu lieu devant la wilaya », indique-t-il. Ces personnes « vont être présentées devant le Parquet ce matin au niveau du tribunal de Bejaïa », ajoute-t-elle.
L’association affirme que le « même scénario » s’était produit à Tizi Ouzou « qui a connu une journée de violence suite à l’interdiction et la répression de la marche pacifique organisée dans le cadre de la célébration du Printemps amazigh du 20 avril, une date ancrée dans l’histoire et la mémoire collective ».
La LADDH met en garde concernant l’éventuelle condamnation de ces jeunes qui « ne fera qu’exacerber la tension dans une région qui a pourtant renoué avec la sérénité et le calme ».