Le candidat à la présidentielle 2014, Ali Benflis, n’accepte toujours pas sa défaite. Il affirme qu’il a été vainqueur dans « 80% des wilayas » et qu’il ne reconnaitra pas la légitimité d’un président élu à l’aide de la fraude, dans un entretien à la chaîne KBC, dont des extraits ont été publiés ce dimanche par El Khabar. « J’ai gagné ces élections et ma victoire a été volée. Le Conseil constitutionnel est devenu un comité de soutien », a-t-il affirmé. Il accuse Bouteflika d’avoir « menacé les institutions de l’État et négocié avec elles pour le laisser gagner. Il a violé la Constitution en instaurant un régime de présidence à vie ».
Benflis a révélé, selon des informations qui lui sont parvenues par des proches des cercles des décideurs, l’existence de « négociations avec le président Bouteflika pour aller vers un deuxième tour, mais il a refusé ». Benflis demande au peuple de « refuser ces résultats ». Il indique qu’il tient à « son droit violé » en précisant qu’il refuse la violence comme moyen de lutte politique.
Ali Benflis considère que « l’armée est restée spectatrice sur ce qui s’est passé et je ne dis pas qu’elle est coupable, mais elle a laissé les choses se passer comme elles étaient ». Il affirme qu’il tentera de mener des consultations politiques avec les partis qui ont soutenu Bouteflika s’ils se réveillent de leur « léthargie politique ».
Le candidat malheureux affirme avoir été froissé par les propos de Bouteflika qu’il l’a qualifié de terroriste devant le ministre espagnol des Affaires étrangères. « J’ai senti de la tristesse et de la peine après que le président Bouteflika m’a qualifié de terroriste. Le peuple algérien a été témoin d’un président qui se plaint de son citoyen à un responsable étranger », a-t-il dit.
