Ali Benflis affirme ne pas reconnaitre les résultats des élections et proclame sa victoire avec plus de 50% des voix, dans une interview publiée par Le Point.fr, ce dimanche 20 avril.
M. Benflis explique les raisons qui le poussent à rejeter les résultats des élections : « Le Président était totalement absent. Il n’a pas expliqué son programme. Et sa volonté de briguer un quatrième mandat a souffert d’un rejet total. Et on m’indique que j’ai obtenu 12% ? C’est une honte ! », dénonce-t-il. Le candidat malheureux à la présidentielle évoque « un viol constitutionnel, puis un viol de la volonté populaire le jour de l’élection ».
Dans cet entretien, Ali Benflis a dénoncé une nouvelle fois « la fraude massive qui a caractérisé le scrutin ». « C’est moi qui ai été élu dans cette affaire. À plus de 50%. Lorsqu’il a appris qu’il allait perdre l’élection, le Président a pris l’administration et les grands services de l’État en otages. C’est lui qui a réparti les taux pour chaque candidat », affirme-t-il. Il accable, en outre, les observateurs étrangers. « Ces ONG ou observateurs, Union africaine ou Ligue arabe ont simplement vadrouillé dans quelques bureaux de vote de la capitale. Ils ont fait un beau séjour touristique, ont été bien reçus et ont bien mangé », argumente-t-il.
Benflis explique, enfin, qu’il s’oppose à la violence. « Je vais rassembler le maximum d’Algériennes et d’Algériens pour expliquer à nouveau mon projet et je vais gagner les cœurs et les esprits de ceux que je n’ai peut-être pas pu conquérir cette fois-ci, afin de préparer le futur », dit-il, en ajoutant que « des échéances auront lieu dans peu de temps, vu l’état de santé de son Président ».