23h16. Amara Benyounes répond à Benflis : « le peuple s’est exprimé en toute liberté. Tout le monde doit reconnaître le verdict du peuple. Personne ne peut déstabiliser le pays. Il y a des lois et des règlements qui s’appliqueront à tout le monde. Celui qui veut devenir président doit attendre 2019 ». Sur le taux de participation de 51,7%, Amar Benyounes l’a jugé « très acceptable, vu les appels au boycott et les menaces».
Ali Benflis s’est adressé, jeudi à 23 heures, à la presse à travers une déclaration. Arrivé à la salle sous les applaudissements nourris de ses partisans, il annonce une fraude massive et généralisée.
« Aujourd’hui il y a eu violation de la volonté populaire. Je condamne ce complot colporté par des mains algériennes contre la volonté du peuple. J’ai toujours défendu le changement pacifique. Je ne reconnais pas ces résultats. Je condamne la fraude », a-t-il dit.
Avant d’ajouter : « Je rejette catégoriquement ces résultats. Je vais employer tous les moyens pacifiques pour imposer la volonté populaire. Je lance un appel à toutes les forces politiques pour un dialogue. Je resterai sur la scène politique pour défendre mon projet de renouveau national ».
« Cette fraude est l’ultime étape d’un processus entamé depuis fort longtemps avec l’instrumentalisation de tout l’appareil de l’État à des fins électorales. Notre histoire retiendra cette date comme celle d’un grand crime commis contre la Nation », a-t-il encore dit.
« Je travaillerai avec toutes les forces politiques pour initier le changement. J’appelle les Algériens à ne pas céder à la provocation ni au chantage. Demain à 16 heures, je ferai une autre déclaration », a conclu M. Benflis qui n’a pas souhaité répondre aux questions des journalistes.