La présidentielle algérienne continue à être suivie par la presse internationale. Le quotidien français 20 Minutes.fr, titre : « Algérie, des échanges d’une rare violence en fin de campagne ». « Le président sortant Abdelaziz Bouteflika et son rival Ali Benflis sortent l’artillerie lourde », écrit le quotidien gratuit qui estime que la campagne électorale a « parfois manqué d’élégance », se référant aux accusations mutuelles proférées par les deux principaux candidats aux présidentielles, Ali Benflis et Abdelaziz Bouteflika.
« La campagne présidentielle algérienne s’achève dans un climat très tendu », titre le journal français Le Monde. Il relève l’absence de Bouteflika tout au long de la campagne électorale. « Dimanche, malade, il a laissé son équipe réunie au grand complet animer le dernier meeting en son nom devant un portrait géant », écrit-il. « La veille, cependant, les Algériens ont eu confirmation de l’atmosphère très tendue et du climat de violence dans lesquels s’achève cette campagne », écrit le journal en revenant sur l’entretien de Bouteflika avec le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Garcia-Margallo.
L’Agence italienne d’information AGI fait le compte à rebours des élections présidentielles et relève également le « climat tendu ». « Algérie : clôture de la campagne électorale en Algérie, 3 jours de silence, puis vote ». L’article consacré aux présidentielles du 17 Avril souligne qu’« après trois semaines de tamtam électoral, le climat s’est intensifié dernièrement, avec des échanges d’accusations des candidats en course ».
L’agence italienne d’information relève, également, que « cette campagne électorale se caractérise par l’absence du président Bouteflika, qui n’a tenu aucun meeting populaire, bien qu’il soit donné vainqueur par tous les observateurs ».
« L’Algérie prépare une autre transition », titre le quotidien espagnol El Pais. Le journal s’interroge sur ce « que pourrait offrir un président malade et vieux, qui peut à peine bouger sans pouvoir parler au pays ? ». Le quotidien revient sur « la multiplication des mouvements de protestation et des manifestations durant la campagne électorale, en dépit du contrôle exercé par les différents pouvoirs de l’État ». El Pais critique l’Algérie, « la carence des indépendances judiciaires, la liberté associative et la liberté d’expression, ainsi que les problèmes liés aux syndicats ».
Le quotidien italien Infooggi, s’est penché, pour sa part, sur le faible taux de participation aux dernières législatives de 2012. Il l’explique par un clivage de génération. Le journal souligne « l’impossibilité des jeunes de se fier aux vieux partis, car ces jeunes-là ont grandi dans une léthargie politique marquée par trois mandats consécutifs ». Le quotidien italien estime que « tous les partis de la majorité et de l’opposition sont en train de s’organiser pour gagner les voix des plus jeunes, en ayant même recours à des stratégies digitales ».
Le quotidien chinois Shanghai Daily est nettement moins critique. « L’Algérie assure le bon déroulement des élections », titre-t-il. Le quotidien revient sur les déclarations faites par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, concernant la mobilisation de l’État algérien pour assurer le bon déroulement des présidentielles du 17 Avril. Le quotidien voit que « ses déclarations reflètent l’engagement de l’Algérie dans la consolidation du processus démocratique en Algérie.»