Abdelaziz Bouteflika s’est exprimé, une nouvelle fois, ce dimanche 13 avril, sur le déroulement de la campagne électorale pour la présidentielle, lors de sa rencontre avec le diplomate Lakhdar Ibrahimi. « La campagne s’achève aujourd’hui. Mais à quel prix ? », s’est interrogé le chef de l’État, candidat à sa propre succession.
« Il y a eu des appels à la fitna et à l’intervention étrangère et des menaces. Ce n’est pas raisonnable », a répondu M. Bouteflika d’une voix toujours faible. « C’est cela la démocratie ? », s’est-il encore interrogé en arabe, selon des images diffusées par l’ENTV à 20 heures. « La démocratie algérienne est d’un genre particulier, a poursuivi le président candidat. S’agit-il d’une Fitna, d’une révolution ou d’un printemps ? ». Avant de conclure : « Est-ce que cela est dans l’intérêt des peuples ? ».
Samedi, le président Bouteflika, candidat à un quatrième mandat, avait évoqué une campagne électorale « très dure ». Il a accusé Ali Benflis, sans le nommer, de pratiquer le « terrorisme à travers la télévision ».