Dans son dernier rapport adressé, le 10 avril, aux 15 membres du Conseil de sécurité, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, met en exergue la question des droits de l’Homme et, pour la première fois, les ressources naturelles des territoires occupés du Sahara occidental.
Dans ce rapport, Ban Ki-moon a renouvelé, jeudi dernier, ses appels pour une surveillance durable des droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental : « Le but final reste néanmoins une surveillance soutenue, indépendante et impartiale des droits de l’Homme », insiste le Secrétaire général.
Il a également mis en garde contre l’exploitation abusive des ressources naturelles au Sahara occidental. Compte tenu de l’intérêt accru à l’égard des ressources naturelles du Sahara, il est opportun de faire appel à tous les acteurs concernés, estime-t-il, en vue de « reconnaître le principe que les intérêts des habitants de ces territoires sont primordiaux (en accord avec la Charte des Nations unies, chapitre XI, art. 73) ».
Ban Ki-moon poursuit : « Comme indiqué dans ce rapport, mon envoyé personnel a encore entrepris une autre approche dans le processus de négociation, basé sur les consultations bilatérales et sur les navettes diplomatiques », écrit le secrétaire général de l’ONU.
« Le briefing d’octobre (prochain) au Conseil (de sécurité) sera l’occasion de transmettre une première évaluation en vue de déterminer si oui ou non cette nouvelle approche se révélera fructueuse », peut-on lire dans ce rapport.
En février dernier, le représentant du Front Polisario à l’ONU, Ahmed Boukhari, avait adressé une lettre au Secrétaire général où il rappelait l’urgence d’agir pour mettre un terme à l’exploitation « illégale » des ressources naturelles du peuple sahraoui par les autorités marocaines. Ahmed Boukhari a regretté, dans un échange avec l’agence Reuters, que le rapport n’aille pas plus loin sur la question des droits de l’Homme en raison de l’opposition du Maroc et de la France.