Pour la première fois depuis le début de la campagne électorale, Abdelaziz Bouteflika s’est personnellement exprimé sur le sujet. Le chef de l’État, candidat à sa succession, a mis à profit sa rencontre aujourd’hui avec José Manuel Garcia-Margallo y Marfil, ministre espagnol des Affaires étrangères, pour évoquer le déroulement de la campagne électorale.
Abdelaziz Bouteflika a dénoncé les appels à la violence de la part d’un candidat dont il n’a pas cité le nom. Mais l’allusion à Ali Benflis est claire. Le chef de l’État, qui a accueilli le ministre espagnol debout, a évoqué une campagne électorale très dure et des menaces contre ses partisans. « Il y a des appels à la violence et des comportements pas démocratiques », a-t-il dénoncé. « On a remarqué que c’était très dur, vous pensez qu’elle a été terrible ? », a questionné le ministre espagnol.
Bouteflika a répondu en reconnaissant que la campagne électorale a été « très dure » et que les candidats ne doivent pas « s’écarter d’un code déontologique » . « Qu’un candidat vienne menacer les walis et les autorités de faire attention à leurs familles et à leurs enfants en cas de fraude, cela veut dire quoi ? Du terrorisme à travers la télévision », a ajouté Bouteflika qui a évoqué avec son hôte la qualification de l’Athlético Madrid aux demi-finales de la Ligue des champions d’Europe aux dépens du Barça. « C’est un évènement », a dit le chef de l’État.