Ali Benhadj : « En Algérie, il y a aussi des Bigeard, Massu ou Aussaresses »

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L’ex-numéro 2 du FIS, Ali Benhadj, a justifié, dans un entretien au site Internet de la chaîne France 24, les actions terroristes des années 1990 d’« une légitime défense ». « Ceux qui ont porté les armes et pris les maquis l’ont fait pour se défendre », a-t-il justifié en rappelant qu’il avait été incarcéré « pour avoir organisé un sit-in bien avant les législatives de 1991 ». « Est-ce que le système a demandé pardon au peuple ? Le FIS a gagné les élections, mais les Islamistes se sont retrouvés emprisonnés, torturés, tués. Sans oublier les 17 000 militants islamistes placés dans des camps de concentration », explique-t-il.

Ali Benhadj accuse l’État algérien d’être à l’origine des meurtres des années 1990 et le compare à la France coloniale. « L’Algérie demande à la CPI de punir les soldats français qui ont torturé en Algérie pendant la guerre. Pourquoi on ne punit pas l’État algérien pour ça ? En Algérie, il y a aussi des Bigeard, Massu ou Aussaresses. L’État algérien a fait bien pire que la France ! », a-t-il soutenu, avant d’exhorter le pouvoir en place à demander pardon pour les violences commises durant la décennie noire.

Pour lui, l’État doit trouver une solution politique pour résoudre le problème des partisans du FIS qui sont toujours dans le maquis. « J’ignore s’il y a toujours des partisans du FIS dans le maquis, mais je m’adresse au pouvoir et lui demande de résoudre cette question politiquement », a-t-il indiqué.

Selon Ali Benhadj, le FIS reviendra « tôt ou tard » et menace : « Le pouvoir en place doit faire preuve de raison et écouter les sages afin d’éviter d’arriver au point de non-retour comme en Syrie. ». L’ex-numéro 2 du FIS préconise « des changements, une période de transition. Il reste deux semaines avant le vote. Allez à la table des négociations, il n’est pas trop tard ».


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