Le meeting animé, ce mardi 1er avril, conjointement par Amara Benyounes et Amar Ghoul à Tizi Ouzou en faveur du candidat Bouteflika s’est déroulé dans une grande tension. Durant tout le temps qu’a duré le meeting à l’intérieur de la grande salle de la maison de la culture Mouloud Mammeri, pleine à craquer, deux actions de protestation ont été organisées à l’extérieur par des opposants à un quatrième mandat de Bouteflika.
Malgré l’impressionnant dispositif policier déployé, une centaine de personnes ont réussi à se rassembler devant l’entrée de la maison de la culture, en scandant des slogans contre le président Bouteflika et Amara Benyounes, originaire de la région de Tizi Ouzou. Les manifestants ont été contenus par les forces antiémeutes sur le trottoir jouxtant la maison de la culture jusqu’à la fin du meeting. Les manifestants, des étudiants pour la plupart, ont tenté d’accéder à la salle du meeting, mais en vain. Un minutieux travail de filtrage a été effectué à la porte d’entrée.
Un deuxième rassemblement a été organisé au même moment par des militants du mouvement DZ sur la placette du 17 octobre 1961, située au centre-ville de Tizi Ouzou. Les manifestants étaient, eux également, cernés par la police pour les empêcher de se déplacer vers la maison de la culture.
À l’intérieur de la salle, les animateurs du meeting se sont succédé au micro pour s’en prendre au mouvement Barakat, que Amar Ghoul a cité nommément en scandant « Barakat à Barakat ! ». Ils s’en sont également pris à Ali Benflis et ses partisans, aux animateurs du Front du boycott, à ceux qui plaident pour une transition démocratique et à Saïd Sadi et son parti, le RCD. Ce dernier vient de lancer un appel à des marches en Kabylie, à la veille des élections.
Lors de leur meeting, Ghoul et Benyounes ont également accusé la presse d’avoir exagéré les « petits incidents » qui ont émaillé leurs meetings à Bouira, Boumerdes et Marseille. Les animateurs ont promis « un grand développement pour la Kabylie » durant le prochain mandat de Bouteflika.
