L’ex-Front islamique du salut (FIS) a appelé, ce lundi 31 mars, à l’organisation « d’une véritable période de transition avec la participation de toutes les forces politiques et sociales, agrées ou interdites dont le FIS ».
Dans un communiqué signé par Abassi Madani, qui vit au Qatar, le parti dissous décline les trois axes de cette transition : l’élaboration d’une « constitution consensuelle », « redonner la parole au peuple pour qu’il puisse choisir ses représentants » et de « ne pas passer outre une solution globale et juste de la crise de confiscation de la volonté du peuple en 1992 ».
« Le Front islamique du salut accueille favorablement l’appel de tous les partis politiques et personnalités historiques à la nécessité d’organiser rapidement une vraie période de transition sans exclusion et sans marginalisation pour un changement radical du système », selon la même source.
L’ex-FIS appelle au boycott de la présidentielle du 17 avril prochain dont les jeux « sont faits d’avance par le pouvoir actuel avec la complicité des parties étrangères en faveur d’un président malade », ce qui constitue un « danger », estime le parti dissous. Et cela dans le sens où l’élection se déroule, explique-t-il, dans un contexte marqué par « une lutte des clans et des groupes d’intérêts », « des protestations sociales » et des « appels de scission visant l’unité du pays ».
Pour ce parti islamiste dissous, cette élection ne permettra aucunement l’émergence d’une solution politique à la crise mais comporte par contre « de grands risques » et une « menace pour la sécurité du pays, sa stabilité et son unité ».
L’ex-FIS évoque avoir pris contact avec des participants pour un vrai partenariat dans le cadre d’un « mandat présidentiel de transition » auquel il participera à « l’élaboration de son programme », « l’animation de la campagne » et la signature d’un engagement officiel pour le règlement de la crise du « coup d’État de 1992 ».
Sauf que « la réponse n’était pas à la hauteur » de ce que souhaitait le parti islamiste dissous.