Mouloud Hamrouche : de la parole aux actes

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C’est devenu le terme à la mode de la période de campagne électorale : la transition. C’est un mot-valise dans lequel chacun place des souhaits mais que personne ne définit réellement. En témoigne avant tout la position de l’ancien Premier ministre Mouloud Hamrouche. Ce dimanche, il a encore lancé un appel pour une sortie de crise. Selon lui, la solution est entre les mains de trois hommes : Bouteflika, Gaid Salah et Toufik.

Celui qui se pose en réformateur entend peser pour cette « transition », mais on attend toujours une réflexion de sa part sur le contenu de cette demande politique. L’homme a quitté le pouvoir en 1991 et depuis, il n’a produit aucune réflexion doctrinale, ni contribution dans un journal, ni conférence internationale ou même à travers l’Algérie.

S’il pense que c’est en prenant la parole pour la troisième fois dans des cénacles autorisés qu’il pourra convaincre les élites algériennes, Mouloud Hamrouche se trompe lourdement. Au contraire, s’il veut être une part de la solution, il doit produire une véritable sortie de crise élaborée et argumentée, au-delà des grandes définitions générales et des appels à telle ou telle personnalité.

Or, jusqu’à présent, Hamrouche ne propose rien de concret. Ni feuille de route ni explication de texte véritablement convaincante. Ce réformateur libéral sur le plan économique qui bénéficie d’a priori favorables, notamment pour avoir été celui qui a autorisé la presse privée, est pourtant un inconnu pour les Algériens et notamment les plus jeunes.

Mouloud Hamrouche par la rareté de sa parole a réussi à créer une attente autour de lui, mais on ne sait rien d’un éventuel modus operandi qu’il pourrait proposer. On a envie de lui dire qu’il doit enfin  passer de la parole aux actes s’il veut réellement peser dans les mois et les années qui viennent au risque sinon de passer pour un responsable politique hors sol.

 


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