Les premiers recours tombent au niveau de la Commission nationale de surveillance de l’élection présidentielle. Selon Mohamed Seddiki, représentant du candidat Faouizi Rebaïn dans cette Commission, « sept recours ont été déposés ces dernières 48 heures ».
Le premier, « qui est le plus grave », concerne l’intervention publique du président Bouteflika à quelques heures du démarrage de la campagne présidentielle, en s’adressant aux Algériens à travers un message écrit diffusé notamment par la télévision d’État. « Le président candidat a entamé la campagne électorale avant l’heure. Ce qui est une transgression flagrante de la loi électorale », estime Seddiki. Le recours a été validé par la commission, malgré « l’opposition du représentant du candidat Abdelaziz Boutelfika », souligne-t-il.
Le 22 mars, dans un long message lu intégralement au journal de 20 heures, Bouteflika a reconnu les difficultés « liées à sa santé physique ». Il a également justifié sa candidature et vanté son bilan. Le Président, et sans réserve aucune, a parlé de son programme électoral, en s’engageant à préserver la stabilité de l’Algérie et à réviser la Constitution.
Autres recours formulés, ils concernent notamment l’affichage anarchique. « Quelques candidats ont protesté contre la couverture médiatique des journaux publics », souligne M. Seddiki. Là encore, un candidat est pointé du doigt. Il s’agit d’Abdelaziz Bouteflika. « Certains titres de la presse publique ont consacré une bonne partie de leurs unes aux meetings animés par les partisans du président candidat », fait-il remarquer.
Par ailleurs, près de 48 heures après le démarrage de la campagne électorale, l’opération de l’installation des comités communaux de surveillance des élections n’est pas encore achevée. « Elle devra se terminer demain », pense M. Seddiki qui estime que ce retard ne saurait affecter leur travail.