Ali Benflis a reçu, ce jeudi 20 mars à son QG de campagne, la Coordination nationale des avocats. « L’indépendance de la justice n’existe que dans les textes en Algérie. Et de nombreux blocages interfèrent dans l’application de la loi et l’indépendance de la justice », a déclaré M. Benflis, candidat aux élections présidentielles. Il a reconnu que certains magistrats tentent d’appliquer la loi mais « l’autorité judiciaire reste faible ».
L’ancien ministre de la Justice estime qu’il convient de mettre en place une instance de contrôle (des juridictions), affirmant que ce projet fait partie intégrante de son programme présidentiel. Ali Benflis insiste sur sa volonté de rendre l’indépendance à la justice. « Cela n’est pas un simple discours mais une promesse », selon lui.
Quatre points sont mis en exergue dans son programme et visent à régler un certain nombre de problèmes touchant la justice en Algérie. Ainsi, Ali Benflis propose une révision du Code de procédure pénale avec une refonte complète de l’information judiciaire. « Il convient également de rééquilibrer le rôle du magistrat et de l’avocat tout en mettant l’accent sur la présomption d’innocence », souligne Ali Benflis. Et d’ajouter : « J’ai l’intention de faire de la justice algérienne une justice de haute qualité ».
« Il faut également dépénaliser certaines affaires », a ajouté le candidat. Ali Benflis considère que certaines affaires qui passent en justice et au pénal pourraient être traitées devant une juridiction de droit civil. Il promet une dépénalisation des actes de gestion. « Certains faits ne seront plus constitutifs du droit pénal », explique le candidat, en référence à certains gestionnaires mis en prison. Il propose que les affaires les concernant ne soient plus du ressort du pénal.
Ali Benflis souhaite que l’appel soit autorisé pour les affaires criminelles. « J’instituerai l’appel en matière criminelle », promet-il. Il veut aussi garantir la transparence dans les dépenses publiques. « On crée des institutions puis on les ligote », dit-il concernant la Cour des comptes et les commissions de contrôle au sein des wilayas.